
MATRIARCH
Ben STEINER (2022)


MATRIARCH / 2022
Réalisé par Ben STEINER
Avec: Jemima Rooper, Kate Dickie, Sarah Paul, Simon Meacock
Voilà une réalisation qui m'aura laissé circonspect. J'étais persuadé dès les premières minutes que j'allais me retrouver devant un film de folklore comme on dénombre quelques uns depuis ces dernières années ("The Witch" ou "Midsommar" si je devais citer des exemples). Un espèce d'ovni qui croiserait les légendes païennes avec l'horreur plus traditionnelle. Et c'est en effet le cas, du moins en partie. Nous allons donc suivre Laura, jeune femme remplie de cicatrices (et de Botox aussi surement tant l'actrice semble figée et arbore un visage la rendant assez antipathique) qui va devoir lutter pour comprendre ce qui lui arrive.

Parce que oui, il lui arrive des choses à Laura, sinon le film nous aurait semblé bien long (même s'il ne dure qu'une petite heure vingt-cinq). Après être malencontreusement tombée le nez en avant sur un rail de cocaïne, elle fait une overdose et se sent mourrir. Mais miraculeusement elle se réveille et reçoit un coup de téléphone de sa mère, Célia, dont elle n'avait pas eu de nouvelles depuis au moins vingt-ans. Elle va alors décider de retourner dans le village de son enfance afin d'exorciser ces peurs qui l'ont menées jusqu'à ce point de non retour.


Parce que oui, il lui arrive des choses à Laura, sinon le film nous aurait semblé bien long (même s'il ne dure qu'une petite heure vingt-cinq). Après être malencontreusement tombée le nez en avant sur un rail de cocaïne, elle fait une overdose et se sent mourrir. Mais miraculeusement elle se réveille et reçoit un coup de téléphone de sa mère, Célia, dont elle n'avait pas eu de nouvelles depuis au moins vingt-ans. Elle va alors décider de retourner dans le village de son enfance afin d'exorciser ces peurs qui l'ont menées jusqu'à ce point de non retour.

Bon, une chose est sûre dès le départ, la mère de Laura ne lui veut pas que du bien et ça le réalisateur ne nous le cache pas en tentant de jouer le coup du twist bancal, ce qui est tout à son honneur. On comprend de suite qu'elle est en permanence en alerte pour lui jouer un mauvais coup et qu'il va falloir que Laura évite de lui tourner le dos. On peut aussi noter le parallèle évident entre les mauvais traitements qu'elle a subis durant son enfance et cette noirceur qui semble avoir "débordé" d'elle pour inonder le village dont les habitants sont comme figés dans le temps. Autre manœuvre plutôt maligne de la part du réalisateur, nous impliquer dans le point de vue de Célia en nous faisant participer à sa terrible machination. Tous ces mystères sont en plus renforcés par les non-dits entre une mère et sa fille qui vont participer à poser un climat inquiétant et nous laisser dans le questionnement permanent quand aux motivations de cette communauté de plus en plus louche dans ses agissements. Et tout à coup, sans qu'on s'y attende vraiment, le film bascule. Cette tension mystérieuse devient une folie collective qui va nous emporter dans une spirale de croyances maléfiques jusqu'au final détournant définitivement le film de son axe initial et usant/abusant frontalement du fantastique et de l'horreur. Même si elle permet de mettre un terme à cette histoire et de nous apporter les réponses que nous nous posons depuis le départ, c'est certainement la partie la moins réussie du film. Quelques effets gores/craspecs mais surtout une créature tantôt réussie tantôt ratée (les CGI y sont pour beaucoup) qui représente plus une figure maternelle aux abois qu'un démon maléfique en bonne et due forme. Ajoutez à cela quelques ellipses dont on se serait bien passé et vous obtenez l'effet du soufflé qui se dégonfle et qui dégueulasse l'intérieur de votre four. Le film laisse donc un petit goût amer mais je ne peux pas nier qu'il m'a captivé au moins pendant les trois quarts de sa durée, et ça, ça se respecte.


UN CAFE ET L'ADDITION
On en pense quoi?

Note finale: 3/5















Quelques petites notes craspecs sur la fin, mais rien de plus.










On s'inquiète et surtout on se questionne tout du long.










Le film est court et donc n'ennuie pas.










Malin, pas sans défauts mais original en tout cas.










Assez transparente mais l'ambiance est là.










Réussis la plupart du temps, sauf pour certains CGI pas très beaux.


LA CONCLUSION DE LA MAMA
Une bonne ambiance, glauque, pesante et une intrigue qui tient en haleine, voilà ce que je retiendrais de ce "Matriarch" disponible sur la plateforme Disney+. Dommage que la fin n'ai pas les moyens de ses ambitions et qu'elle nous laisse un peu sur la touche, déçus de ne pas avoir certaines réponses (même si elles peuvent se déduire, selon la sensibilité de chacun). Un bon représentant du genre qui n'en fait pas trop mais qui malheureusement n'en fait pas assez non plus.
FICHE TECHNIQUE


MATRIARCH / 2022
Titre original:
MATRIARCH
Avec: Jemima Rooper, Kate Dickie, Sarah Paul, Simon Meacock
Scénario: Ben Steiner
Musique: Suvi-Eeva Aikas
Durée:1h25
SYNOPSIS
Après avoir miraculeusement survécu à une overdose qui aurait dû lui être fatale, Laura est atteinte d'une maladie mystérieuse. Elle décide de vaincre ses démons intérieurs en retournant dans la maison de son enfance et en affrontant sa mère. Mais sur un véritable démon qu'elle va tomber...

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