
AMELIA'S CHILDREN
La maîtresse du temps


AMELIA'S CHILDREN / 2023
Réalisé par Gabriel ABRANTES
Avec: Brigette Lundy-Paine, Carloto Cotta, Anabela Moreira, Alba Baptista
Une proposition un peu différente du tout venant numérique qui sévit depuis quelques années dans les bacs ça ne se refuse pas. Gabriel Abrantes nous propose donc une histoire de sorcière à la poursuite du temps qui passe, réalisée à l'ancienne avec finalement assez peu d'artifices et en laissant libre cours à l'imagination du spectateur (tout du moins en partie). Le cinéma de genre Portugais ressemble en ce sens assez fortement au cinéma Transalpin qui sévissait dans les années 80-90. Et c'est tant mieux. Grand prix du Jury du Festival de Gerardmer 2024, cet "Amelia's Children" met assez vite en confiance le fan d'horreur avide de nouvelles sensations et ce, dès les premiers instants.

On y retrouve effectivement une ambiance "Argentesque" que n'aurait pas reniée l'ami Dario à une certaine époque montrant des passages obscurs faisant ressortir des couleurs criardes avec parcimonie ou une musique typée "eighties" qui a langoureusement caressé mes lobes d'oreilles. Mais c'est que ça commence foutrement bien cette histoire (sans jeu de mots). Une histoire de sorcière donc, oui, mais aussi un miroir de l'âme sur cet élément qui nous affecte tous: le temps qui passe.


On y retrouve effectivement une ambiance "Argentesque" que n'aurait pas reniée l'ami Dario à une certaine époque montrant des passages obscurs faisant ressortir des couleurs criardes avec parcimonie ou une musique typée "eighties" qui a langoureusement caressé mes lobes d'oreilles. Mais c'est que ça commence foutrement bien cette histoire (sans jeu de mots). Une histoire de sorcière donc, oui, mais aussi un miroir de l'âme sur cet élément qui nous affecte tous: le temps qui passe.

Car oui c'est bien plus les affres de la vie (et surtout de la mort au travers de la vieillesse) qui sont au centre de cette histoire peu ragoûtante. Je vais essayer de ne pas spoiler mais préparez vous à quelques séquences assez dérangeantes mélangeant consanguinité, inceste et malédiction venue du fond des âges. Car oui, cette Amélia a besoin d'enfants pour conserver sa jeunesse éternelle et en avoir été privée pendant des années a accéléré sa déchéance. Elle a donc eu recours à la chirurgie esthétique à outrance (trop d'ailleurs, ce qui désamorce parfois la peur et la remplace par une vision parodique dont on se serait passé) mais sans succès tant son apparence est devenue monstrueuse. Le scénario est malin, peut-être un peu trop, et le parti-pris de laisser une partie de l'analyse au spectateur peut favoriser le fait de le laisser sur le bas-côté, un peu perdu. La fin aurait à ce titre mérité un poil plus d'explications, ou en tout cas plus claires et il est également un peu dommage que le film n'aille jamais vraiment au bout de ce qu'il entreprend. Oui, vieillir fait peur, oui les liens familiaux peuvent parfois vampiriser une existence; encore faudrait-il nous en faire encore plus prendre conscience en nous faisant peur, vraiment peur. Quelques scènes fonctionnent tout de même, Abrantes jouant avec nos nerfs et avec cette maman difforme au comportement décalé particulièrement dérangeant. Dommage qu'il n'ait pas plus appuyé sur cette facette et qu'il soit resté finalement dans un carcan trop classique afin de coller aux inspirations plus "Américaines" dont il aurait mieux fait de s'éloigner totalement. Assumer son style comme assumer son âge, c'est un peu le même combat. Amelia loupe le coche de peu, la faute aux rhumatismes dont son audace fait preuve.


UN CAFE ET L'ADDITION
On en pense quoi?

Note finale: 3/5















Peu d'effusions et c'est bien dommage.










Quelques bons moments de tension et de malaise.










Un rythme lent mais comme le temps qui passe.










Malin mais on aurait juste aimé plus de clarté sur la fin.










Très sympa, ressemblant aux meilleures heures des années 80.










Du pratique et c'est plutôt bien fait.


LA CONCLUSION DE LA MAMA
Une histoire de sorcière un peu plus subtile et intelligente que la moyenne mais trop calquée sur ses homologues Américain sur la forme. Libéré de ses chaines et assumant son style jusqu'au bout, elle aurait pu devenir une petite perle du genre. En l'état "Amelia's Children" reste un bon film, avec une histoire gentiment déviante, mais sans le grain de folie qui aurait rajeunit le genre. Allez, la prochaine fois on lâche les chevaux.
FICHE TECHNIQUE


AMELIA'S CHILDREN / 2023
Titre original:
A SEMENTE DO MAL
Avec: Brigette Lundy-Paine, Carloto Cotta, Anabela Moreira, Alba Baptista
Scénario: Gabriel Abrantes
Musique: Gabriel Abrantes
Durée:1h31
SYNOPSIS
Orphelin depuis sa naissance, Ed retrouve la trace d'un frère jumeau qui lui annonce que sa mère le cherche depuis bien des années. Accompagné de Riley, sa petite amie, il décide d'aller à leur rencontre dans une magnifique région reculée du Portugal. Une fois les retrouvailles passées, un malaise commence insidieusement à s'installer. Cette nouvelle famille semble cacher un terrible secret qui va faire virer la situation au cauchemar.

DONNEZ VOTRE AVIS SUR LE FILM












100% d'avis positifs
VOUS EN REPRENDREZ BIEN UNE AUTRE?

Critique:
NIGHTMARE (THE)
(Rodney ASCHER)
NIGHTMARE (THE)
(Rodney ASCHER)
Rodney Ascher nous propose un documentaire sur un mal qui touche de très nombreuses personnes à travers le monde: la paralysie du sommeil (ou parasomnie). Il s'agit d'un trouble survenant à mi-chemin entre le sommeil et l'état d'éveil. Un véritable cauchemar éveillé qui pourrait bien vous faire mourrir de peur...

Critique:
CREEP
(Christopher SMITH)
CREEP
(Christopher SMITH)
Centre de Londres, la fête bat son plein quand Kate, fatiguée, décide de partir. Dans l'impossibilité de trouver un taxi, elle se décide à prendre le dernier métro. Assommée par l'alcool, elle s'assoupit et se retrouve enfermée dans la station déserte. Un train arrive, elle monte à bord. Totalement seule, elle panique lorsque toutes les lumières s'éteignent et qu'une silhouette semble s'être glissée dans la rame...

Critique:
C.H.U.D.
(Douglas CREEK)
C.H.U.D.
(Douglas CREEK)
En 1977, le très sérieux New York Times fait état d'une colonie de SDF vivant dans les tunnels sous la ville. Des rumeurs signaleraient que ces mêmes tunnels seraient devenus un lieu de choix pour certains industriels peu scrupuleux afin d'y déposer leurs déchets toxiques. Peu à peu, des disparitions inquiétantes attisent la curiosité d'un inspecteur et du responsable d'un foyer pour sans abris.
AVERTISSEMENT DE CONTENU

Attention! De par les sujets dont il traite, ce site n'est pas à mettre devant tous les yeux.
Certaines images issues de films violents pourraient choquer les plus sensibles.
© 2025 Toutes les images de ce site
sont la propriété de leurs auteurs
Mentions légales

