TWISTERS / 2024

Réalisé par Lee Isaac CHUNG
Avec: Daisy Edgar-Jones, Glen Powell, Anthony Ramos, Brandon Perea

Ben moi je préférais la version (certes déjantée avec ses vaches qui volent) de Jan de Bont. Voilà, critique en coup de vent, tout le monde peut souffler. C'est bon, rangez les 44, je vais étayer un peu. Je me doutais un peu que refaire un "Twister" à notre époque n'allait probablement pas voler bien haut (sauf vent contraire) mais à ce point je suis choqué. Choqué car j'attendais à minima ma dose d'amusement et de rigolade devant tous ces trucs qui volent dans tous les sens (car oui, on sait d'avance qu'on n'est pas sur une tonalité dramatique); je ne sais pas, un peu d'originalité que diable. Le précédent faisait voler les meuh, et bien lançons des girafes dans les airs. Même si on n'a pas le bras long, on aura au moins le cou...



Et bien non, que du vent. Et du qui bruite, avec odeur. On suit donc une équipe menée par Daisy Edgar-Jones et qui va passer son temps à aller de tornade en tornade en tentant des trucs, en se posant des questions, en se reniflant le derrière aussi; les adversaires d'un jour seront peut-être les amis de demain (vous avez dit classique?)... Le vent tourne, fait des tornades, et nous on baille aux corneilles en se demandant où tout cela va bien nous mener (à part au lit). Je souffle, je souffle, mais cette critique n'avance pas alors on va accélérer un peu.

Alors tout est à jeter dans ce "Twisters" qui ne twist pas tellement ? Bah presque. Même les effets spéciaux, pourtant censés être plus modernes, usant et abusant des CGI, sont d'une laideur rare avec des tornades ternes, plates, semblant se balader au travers de fonds verts totalement ratés. Aucun souffle épique non plus, le scénario se contentant d'aligner les coups de vent, sans aucun enjeu préalable clair. Les acteurs font ce qu'ils peuvent (même si Glenn Powell aimerait se retrouver Calife à la place de Tom Cruise et devient de fait insupportable) et traversent le film sans trop s'en faire finalement. Ajoutez à cela des incohérences et des gaffes plus grosses qu'un tricératops dans une machine à laver et vous obtenez une suite insipide et presque sans intérêt. Presque parce qu'on a tout de même réussi à rigoler une ou deux fois (il faut voir ces personnages se réfugier dans une piscine vidée et se briser la cheville en sautant alors qu'il y a un escalier tout propre sur le plan d'après...); presque parce que la réalisation n'est pas si mauvaise voir même bien emballée. C'est carré, propre sur lui et on imagine qu'avec un meilleur scénario et des effets plus crédibles, le film aurait vraiment pu se hisser vers les sommets (Kosinski nous avait carrément habitué à mieux, avec notamment "Oblivion" ou l'excellent "Top Gun: Maverick"). Las, un sacré beau gâchis qui aurait mérité bien mieux, ne serait-ce que pour divertir les pauvres spectateurs venus prendre un bon coup de mistral. Et bien ça c'est plutôt réussi, sortez les mouchoirs, ça va éternuer sévère mais sans la fièvre. Un Doliprane et au lit.